Renaud Helena, Sans titre (piège), 2009
Bâche plastique, cordes, parpaings, 800 x 800 x 600.
Je me suis demandé ce que pouvait signifier une oeuvre d'art dans un collège, si la particularité du cadre scolaire ne transformait pas tout ce qui s'y trouvait à l'intérieur en matériel pédagogique ou, du moins, en produit promotionnel de l'institution. Je voulais créer un espace dans l'espace. Puisqu'il est difficile de faire tomber les murs il fallait en construire d'autre à l'intérieur. J'ai pensé à un chapiteau, une tente nomade n'isolant pas totalement du collège mais dont la dimension monumentale nous invite à rentrer dedans.
Je me suis posé la question du rapport entre l'oeuvre et les élèves au quotidien. L'espace public du collège est un lieu que les élèves essayent de s'approprier tant bien que mal. Plus que le personnel éducatif, ils y marquent leurs présences et l'installation ne fait pas exception à cela.
J'ai donc pensé une pièce qui peut répondre aux altérations ou aux éventuelles imprudences (et je ne parle pas uniquement des élèves). La forme déployée de cette architecture apparaît dans l'espace uniquement grâce à son poids et aux points de suspension qui défient la gravité. Tel un piège, l'installation est susceptible de se refermer sur elle-même. La forme est tendu dans l'espace par les cordes jaunes simplement reliées aux parpaings. Cette apparente fragilité du dispositif renvoie modèle du piège. Comme ce bouton rouge où il ne faut surtout pas appuyer, j'ai voulu mettre en évidence là où le risque est effectif rendant ainsi le désir d'y toucher plus palpable.
Je me suis posé la question du rapport entre l'oeuvre et les élèves au quotidien. L'espace public du collège est un lieu que les élèves essayent de s'approprier tant bien que mal. Plus que le personnel éducatif, ils y marquent leurs présences et l'installation ne fait pas exception à cela.
J'ai donc pensé une pièce qui peut répondre aux altérations ou aux éventuelles imprudences (et je ne parle pas uniquement des élèves). La forme déployée de cette architecture apparaît dans l'espace uniquement grâce à son poids et aux points de suspension qui défient la gravité. Tel un piège, l'installation est susceptible de se refermer sur elle-même. La forme est tendu dans l'espace par les cordes jaunes simplement reliées aux parpaings. Cette apparente fragilité du dispositif renvoie modèle du piège. Comme ce bouton rouge où il ne faut surtout pas appuyer, j'ai voulu mettre en évidence là où le risque est effectif rendant ainsi le désir d'y toucher plus palpable.
Renaud Helena